L’imagerie 3D : le CBCT, une révolution

Parfois, t’aurais bien envie d’aller voir les dents du patient de plus près, histoire de lui concocter une solution complètement sur-mesure. Avec tous les paramètres en main.

Il faudrait scruter l’intérieur de sa dent. Plus en profondeur.

Etre un acide.

Oui ! T’infiltrerais l’émail incognito, puis chaque couche de la dent, une à une.

Tu te rendrais compte de tout, là, bien au chaud, « à la bien », au plus près de ton matériau de travail.

Puis tu repartirais comme t’es venu. Incognito.

Bonne nouvelle : la technologie moderne est ton alliée. Elle t’offre un appareil de radiologie ultra-performant qui te donne des images presque aussi précises que si tu entrais toi même en acide dans la dent.

Hyper précise, et hyper sécure, l’imagerie dentaire en 3D d’aujourd’hui.

Son nom barbare ? L’imagerie tri-dimensionnelle par tomodensitométrie volumique à faisceau conique.

Ou le “Cone Beam Computer Tomography” (CBCT) (pour les bilingues et les gens en place).

 

Une extrême précision

En pratique, le CBCT, comment ça marche ?

Côté patient, on s’allonge, (on ferme les yeux si on veut), on ne panique pas.

Cette machine qui nous encercle la tête fera son travail en seulement quelques secondes.

Côté dentiste ? On se régale. On récolte des infos d’une précision chirurgicale.

Coupes axiales. Sagittales. Coronales.

Grande visibilité des fêlures et fractures.

Exploration 3D de l’espace du ligament parodontal, de la lamina dura.

Observation précise du capital osseux et simulation de poses d’implants dentaires, pour déterminer les zones les plus appropriées.

On s’amuse, on fait joujou, on s’éclate tellement c’est beau, précis, efficace.

On est aux commandes d’un univers virtuel de la dentition comme on n’en a jamais vu. On se sent un peu dans l’oasis de Ready Player One. On dirige la matrice de Matrix.

On admire, on scrute, on s’interroge. Le scanner qui tourne à 360 degrés autour de la zone qui nous intéresse la révèle au grand jour, sous toutes ses facettes, telle une fouille archéologique. Un truc de dingue.

Puis on revient à nous.

On reprend nos esprits.

On prend une décision, aussi, parce qu’on est dentiste et qu’il va falloir soigner des dents maintenant.

Et accessoirement, on autorise le patient à se relever.

 

Et pour les ondes ?

Pour prendre ses clichés, la machine émet – naturellement – des rayons X, à l’aide d’un tube à anode fixe à faible énergie.

La configuration d’acquisition de volumes est partielle.

La machine est spécifiquement conçue pour examiner la tête et les mâchoires des gens, en tout ou partie.

Le champ de radiations se limite strictement à la zone qui nous intéresse : quelques dents, la mâchoire du bas, etc.

En se focalisant sur une seule zone, le tube n’a pas besoin d’être si puissant. Partant de là, le niveau de radiations que génère la machine est plutôt faible. Bien plus faible que celui autorisé par la réglementation en vigueur (ce qui, soit dit en passant, n’est pas une preuve de santé préservée : big up à toi, glyphosate).

Mais le système en question permet quand même de réduire les doses de radiations émises de 50 à 75%.

Au final, l’exposition aux ondes n’est pas supérieure à celle que l’on rencontre naturellement tous les jours dans notre quotidien. Micro-ondes, téléphones, ordinateurs et plaques à induction obligent.

(Attention : Les femmes enceintes devront quand même mentionner leur grossesse au dentiste, par principe de précaution, le fœtus étant nettement plus exposé aux risques éventuels.)

Au final, c’est une radiologie précise et ciblée que nous offre le CBCT. Tout en réduisant l’émission des ondes à son maximum.

Que demande le peuple ?

 

 

 

 

 

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