
Intrapreneuriat : quand le salarié entreprend… pour son employeur !
Entreprendre à son poste de salarié, c’est possible ! L’intrapreneuriat consiste, pour un salarié, à innover, à développer des projets de sa propre initiative, pour le compte de l’entreprise qui l’emploie. Un moyen de faire évoluer voire de réinventer son métier, ou simplement de se réaliser tout en conservant la sécurité de l’emploi. Explications.
Intrapreneuriat : d’où vient ce concept ?
Le concept d’intrapreneuriat a été inventé en 1976 par Gifford Pinchot (auteur de l’ouvrage Why You Don’t Have to Leave the Corporation to Become an Entrepreneur –Pourquoi tu n’as pas besoin de quitter l’entreprise pour devenir un entrepreneur).
Ce concept connaît actuellement un essor grandissant qui va de pair avec l’évolution de la notion de carrière. Désormais, celle-ci n’est plus linéaire. Plus que d’évoluer dans la même entreprise dans des conditions confortables, les salariés ont avant tout envie de se réaliser au travers de leur activité, d’y trouver du plaisir au quotidien, de pouvoir créer et mener des projets qui font sens à leurs yeux.
Interapreneuriat : quels avantages ?
Ce mode de fonctionnement de type « start-up » présente de nombreux intérêts, à la fois pour le salarié et pour l’entreprise.
Pour le salarié. L’intrapreneuriat lui permet de se lancer dans des projets qui lui tiennent à cœur, sans avoir à en supporter le risque financier (contrairement à l’entrepreneuriat). Et pour cause, le risque est supporté par son employeur !
En développant ses projets, le salarié gagne en autonomie, en responsabilités, et peut espérer évoluer au sein de l’entreprise employeur car il fait preuve d’initiatives, de motivation, de créativité et de talents, notamment lorsque ses projets aboutissent et font prospérer l’entreprise.
Pour l’entreprise. De son côté, l’entreprise qui soutient les initiatives et les projets de ses salariés fidélise ses bons éléments, tout en profitant de leur réussite car ces projets sont pour elle un levier de croissance et / ou d’innovation. Ce mode de fonctionnement présente aussi l’avantage d’être dynamisant.
Intrapreneuriat : comment s’y prendre ?
-Première étape : le salarié doit se questionner sur ses qualités et sur ses envies (Y a-t-il un projet qui me trotte dans la tête ?) Mais attention : ce projet doit impérativement correspondre à un besoin de l’entreprise, ou tout au moins représenter pour elle un apport ou une valeur ajoutée.
Avant de proposer son projet, le salarié doit donc sortir de son prisme et se mettre à la place de son entreprise :
- J’ai un projet en tête : Comment faire coïncider mon envie avec la vision et les intérêts de l’entreprise ? Comment mon projet peut-il créer de la valeur pour l’entreprise ?
- Je n’ai pas de projet en tête : Ai-je identifié des dysfonctionnements dans la marche quotidienne de l’entreprise ? Des besoins particuliers, ou des demandes spécifiques et régulières formulées par les clients / patients ? Comment pourrais-je exercer mon activité dans de meilleures conditions ? Ou plus efficacement ? Comment améliorer la qualité de mes prestations ? Par quels nouveaux process ? etc…
A noter : Le projet peut tout-à-fait se déployer à l’extérieur de l’entreprise, comme dans le cas des spin-off (scissions de l’entreprise en plusieurs structures, mais qui la feront prospérer)
-Deuxième étape : j’ai trouvé mon idée. Comment l’exploiter, la matérialiser pour la transformer en projet ? Et une fois mon projet en tête : de quels moyens est-ce que je dispose pour le réaliser ? Quels sont les moyens qui me manquent (investissement, soutien, formation…) ?
Une fois ces axes identifiés, il est temps d’aborder le sujet !