Innovation disruptive : transformer le métier

Innover. C’est une super idée. Surtout quand on veut être sûr d’être encore là demain.

Les entreprises qui durent sur le marché sont incontestablement celles qui savent se renouveler.

Mais innover… Ca veut dire quoi, exactement ?

Pour le dictionnaire Larousse, c’est introduire un procédé ou un équipement nouveau dans le processus de production et/ou de vente d’un produit.

En gros, réinventer sa manière de faire. Faire évoluer le produit… Ou sa façon de le vendre.

Mais les plus gros, les leaders sur leur marché savent que pour durer, il faut aller encore plus loin.

L’innovation disruptive. Vous connaissez ? Innover en dehors de son marché principal.

C’est comme ça qu’Uber a mis à mal le secteur des taxis conventionnels…

Que les chaînes de streaming et de vidéos à la demande ont conduit à la fermeture des boutiques de location DVD…

Que Facebook a doublé Google sur la toile du 2.0.

Et que le procédé numérique est en passe de rendre has-been la fabrication traditionnelle des prothèses dentaires.

Tentés par le fait de révolutionner la profession de dentiste ?

Alors, à vos idées !!!

 

Une idée ? Mais quelle idée !

L’innovation disruptive, c’est un certain Clayton Christensen qui en a parlé le premier. Il a abordé le thème des technologies disruptives dans son ouvrage Le dilemme de l’innovateur : quand les nouvelles technologies font chuter de grandes entreprises.

En général, ce qui se passe quand elle n’anticipe pas assez l’évolution des marchés, c’est que l’entreprise en bonne place dans son activité ne voit pas venir la révolution des processus. Ou alors, elle réagit trop tard.

Trop occupée à satisfaire ses clients, à approvisionner, à améliorer ses produits, à investir là où ça marche pour maximiser le profit ou à se mater le nombril, l’entreprise en oublie de faire ce pas de côté qui lui permettrait pourtant d’envisager son business avec un œil extérieur… Et de développer des projets parallèles.

Alors ces projets sont lancés par d’autres. Ce qui lui fait du tort. Car en révolutionnant les marchés parallèles, voilà que les petits nouveaux empiètent sur vos plates-bandes. L’idée, dans l’innovation disruptive, c’est d’être un peu fou-fou. Pas trop sage, quoi. Un peu décalé. Un peu barge desfois. Voir plus loin, ou plus large.

Même Google s’est fait avoir, en restant cantonné au 1.0 (relation de l’individu avec l’information sur internet), sans anticiper le 2.0, investi par les réseaux sociaux (relation des individus entre eux sur la toile – web participatif).

Vous l’aurez donc compris, votre idée doit porter sur un segment de marché parallèle au vôtre.

Pour Eric Schmidt, ancien PDG de Google et auteur de How Google Works, il faut se concentrer sur le « NextBigThing »: la prochaine grande avancée qui pourrait bouleverser les modèles en place.

Pour la trouver, votre idée doit toucher un très grand nombre de personnes, proposer quelque chose de complètement différent de l’existant, et être réalisable dans un futur proche.

L’innovation peut aussi toucher une fonction support, pas forcément le cœur de métier !

 

Recruter

Dans l’entreprise, pour pouvoir faire émerger les innovations disruptives, il faut s’organiser en conséquence. Ca ne s’improvise pas forcément.

Enrichir son équipe peut être nécessaire :

> Recruter de jeunes talents entrepreneurs, experts en leur domaine, dynamise l’équipe et permet de faire émerger ces projets;

> Recruter un manager de l’innovation peut être utile. Un professionnel capable de juger du caractère inédit des projets, de chiffrer le coût de leur mise en œuvre, le temps requis pour leur développement, le résultat qu’on peut en attendre… La présence d’un manager de l’innovation permet aussi d’impulser une dynamique nouvelle, une véritable culture de l’innovation. Son rôle est véritablement d’anticiper les changements.

Jusque-là, le manager de l’innovation était souvent issu du secteur des technologies, du numérique, des services R&D. Mais aujourd’hui, les universités proposent carrément des masters spécifiques. Et, pourquoi pas, vous pourriez même décider de vous former!

Les IAE, par exemple, ont mis en place des masters « management de l’innovation ». Ces formations apprennent aux étudiant à concevoir un produit, un service ou une organisation, à piloter un projet d’innovation collaboratif, à accompagner le changement dans l’entreprise, à développer les partenariats et à mobiliser les ressources internes.

 

Penser différemment

Il faut aussi raisonner suivant une logique différente. Restructurer la pensée dans l’entreprise, voire l’organisation du travail.

> Ne pas mettre en compétition ces innovations avec celles qui concernent les produits existants. Elles seront nécessairement plus risquées. L’innovation disruptive a un autre objectif que celui de satisfaire le client habituel, elle introduit de nouveaux critères de performance et touche une nouvelle catégorie de clients…

> Le 80/20 (80% du temps de travail affecté à son salariat, 20% à l’innovation) peut être une idée qui permet à tous les collaborateurs de l’entreprise d’entrer dans cette logique et de susciter ainsi les bonnes idées. Comme ça, chacun peut prendre part au changement, stimuler son esprit créatif et apporter sa pierre à la transformation de l’entreprise…

Les meilleures innovations sont souvent le fruit d’un travail collectif !

 

 

 

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